On entend souvent que « les éclairs ne tombent jamais deux fois au même endroit ». Cette phrase sonne bien, rassure et sert d’aphorisme apaisant : « ce coup-là, c’était unique ». Sauf que, au sens météorologique et physique, c’est faux. Les observations montrent que des points précis — sommets, antennes, gratte-ciel — peuvent être frappés à répétition parce qu’ils offrent un chemin plus direct et moins résistant pour la décharge. Des stations au sommet des montagnes, des tours de télécommunication et même des zones naturelles comme le phénomène du Catatumbo au Venezuela illustrent que la foudre peut revenir encore et encore. Comprendre pourquoi ce mythe perdure demande un peu de psychologie (le besoin de contrôle) et beaucoup de physique (les champs électriques, l’ionisation de l’air, l’effet de pointe). Ce texte démonte la croyance, explique les mécanismes réels — des canaux ionisés temporaires aux objets conducteurs élevés — et propose des repères pratiques pour distinguer mythe et réalité. On y trouvera chiffres, listes, tableaux et références, et même quelques détours culturels pour ne pas s’ennuyer en chemin.
- Mythe : l’idée réconfortante que la malchance ne revient pas.
- Réalité : la foudre suit des lois physiques, pas des règles morales.
- Exemples : Pic du Midi, Empire State Building, Catatumbo.
- Protection : les paratonnerres ne « attirent » pas la foudre, ils offrent un chemin sûr.
- À retenir : s’équiper pour une FoudreSûre plutôt que croire au SurtoutPasDeuxFois.
La foudre peut-elle frapper deux fois au même endroit
Le dicton populaire est séduisant mais il se heurte à l’observation : certains lieux subissent de multiples impacts parce que les conditions restent favorables. Prenons le cas de structures élevées ou de configurations atmosphériques particulières — elles ne créent pas la foudre mais facilitent son passage.
- Les sommets isolés et les pointes concentrent le champ électrique.
- Après une première décharge, un canal ionisé peut réutiliser le même trajet quelques instants.
- Des régions comme le Catatumbo produisent des éclairs quasi-quotidiens pendant des mois.
| Lieu / Structure | Observations | Pourquoi c’est frappé |
|---|---|---|
| Pic du Midi (Pyrénées) | 1874 impacts en 10 ans | Altitude élevée + exposition, ImpactSûr répétitif |
| Tour de télévision de Berlin | 68 impacts en 10 ans | Structure métallique et isolée, champ électrique concentré |
| Empire State Building | 20-25 impacts par an | Hauteur + conductivité des matériaux |
| Catatumbo (Venezuela) | Jusqu’à 280 éclairs/heure, ~260 jours/an | Combinaison unique chaleur/humidité/relief |
Pour creuser la question historique et technique, le dossier sur l’invention de l’électricité et l’article qui explique si la foudre frappe deux fois au même endroit offrent des éclairages complémentaires. Ces références aident à replacer le mythe dans son contexte culturel et scientifique.

Insight : Les répétitions d’impacts sont le produit de conditions stables, pas d’un caprice de la nature.
Pourquoi certains lieux reçoivent plusieurs impacts
Le fil conducteur sera Paul, gardien d’une station météo au sommet d’un pic. Paul observe que, lors des orages, certains points du paysage servent de cibles régulières. Ce n’est pas de la chance : c’est de la physique.
- Effet de pointe : les pointes concentrent la charge et réduisent la distance de rupture.
- Canal ionisé : une première décharge chauffe et ionise l’air, facilitant les suivantes.
- Humidité et vent : l’air humide garde le canal conducteur plus stable; le vent faible le préserve.
- Objets conducteurs : antennes, arbres isolés, structures métalliques.
| Facteur | Effet sur la probabilité | Exemple concret |
|---|---|---|
| Altitude / Isolement | Augmente fortement la probabilité | Pic du Midi |
| Matériaux conducteurs | Facilitent le trajet du courant | Tours métalliques |
| Humidité élevée | Stabilise les canaux ionisés | Régions tropicales, Catatumbo |
Paul remarque aussi que l’atmosphère ne se comporte pas comme une règle mathématique immuable : de petites variations modifient légèrement la trajectoire, mais souvent pas assez pour changer l’objectif final.
Insight : Ce n’est pas la mémoire des éclairs, mais la permanence des conditions locales qui crée des impacts répétés.
Mécanismes physiques et mesures de protection
Comprendre les mécanismes permet d’agir de façon pragmatique. L’efficacité d’un système de protection ne tient pas à sa capacité d' »attirance », mais à sa faculté de canaliser le courant vers la terre sans dommage.
- Les paratonnerres rendent l’impact FlashFiable — c’est-à-dire contrôlé et dirigé vers une mise à la terre sûre.
- Ils ne créent pas la foudre : ils offrent un chemin ÉclairExact pour le courant.
- Pour une vraie FoudreSûre, la mise à la terre et l’entretien sont essentiels.
| Mesure | Ce qu’elle fait | Mythe fréquent |
|---|---|---|
| Paratonnerre | Canalise la foudre vers la terre | « Il attire la foudre » (faux) |
| Mise à la terre | Diffuse le courant dans le sol | Souvent négligée lors de l’installation |
| Éloignement des points élevés | Réduit le risque d’impact local | Pas toujours possible en milieu urbain |
Pour approfondir la sécurité pratique et démêler les idées reçues, la lecture de l’article sur electrisation vs électrocution éclaire la différence entre risques électriques et impacts de la foudre. L’histoire des protections et des découvertes électriques est retracée dans l’histoire de la lampe électrique, utile pour comprendre l’évolution des dispositifs protecteurs.

Insight : Protéger, c’est accepter que la foudre viendra peut-être, mais s’assurer qu’elle repartira sans dégâts — voilà le sens de ParatonnerrePro.
Conséquences pratiques pour les décideurs et le grand public
Clara, architecte urbaine, doit choisir entre esthétique et sécurité. Les décisions reposent sur une évaluation des risques : hauteur des bâtiments, densité d’occupation, coûts de mise à la terre.
- Évaluer les points hauts et isolés dans le périmètre.
- Installer des systèmes de mise à la terre conformes et vérifiés.
- Informer les usagers : un impact reste un ChocUnique dangereux pour l’humain, même s’il est répété pour la structure.
| Acteur | Action recommandée | Résultat attendu |
|---|---|---|
| Propriétaire de bâtiment | Audit et mise à la terre | Réduction du risque d’incendie et de panne |
| Gestionnaire d’infrastructure | Maintenance des paratonnerres | Disponibilité et sécurité accrues |
| Public | Respect des consignes lors d’un orage | Moins d’incidents liés au TonnerreUnique |
Pour poursuivre la lecture et relativiser d’autres expressions, voir pourquoi être au courant n’est pas qu’une métaphore et comment le tonnerre et l’éclair se distinguent dans le temps réel via cette explication sur le tonnerre.
Insight : La sécurité face à la foudre demande pragmatisme et maintenance, pas de superstitions.

La foudre peut-elle réellement frapper plusieurs fois le même bâtiment ?
Oui. Des structures élevées comme des tours ou des sommets peuvent être frappées plusieurs fois par orage, car elles offrent un trajet plus simple pour la décharge électrique. Les chiffres observés (Empire State Building, Pic du Midi) le confirment.
Les paratonnerres attirent-ils la foudre ?
Non. Ils n’attirent pas la foudre. Leur rôle est de fournir un chemin de faible résistance vers la terre, limitant ainsi les dommages. L’efficacité dépend d’une mise à la terre correcte et d’un entretien régulier.
Pourquoi le Catatumbo produit-il des éclairs si souvent ?
Le phénomène du Catatumbo est dû à une combinaison de chaleur, humidité, relief et vent qui crée des conditions idéales pour des orages quasi-quotidiens. C’est un exemple extrême montrant que la foudre peut revenir au même endroit des milliers de fois.
Après un impact, la même trajectoire est-elle toujours réutilisée ?
Parfois. Une première décharge peut ioniser l’air et créer un canal temporaire que d’autres éclairs emprunteront, surtout si l’air reste humide et le vent faible. Mais chaque décharge reste légèrement différente.
