De nos jours, il est tentant de vouloir acheter un faux diplôme, que ce soit pour décrocher un emploi, progresser dans sa carrière ou tout simplement impressionner son entourage. Les sites proposant ce type de documents se multiplient sur Internet, laissant croire qu’obtenir un diplôme est un jeu d’enfant.
Pourtant, se procurer un faux diplôme, que ce soit un bac, un BTS ou un diplôme d’ingénieur, est non seulement illégal mais aussi risqué, autant pour vous que pour les personnes que vous pourriez duper. Mieux vaut obtenir un vrai diplôme par des moyens honnêtes, même si cela demande plus d’efforts.
Nous allons voir en détail pourquoi acheter un faux diplôme est une très mauvaise idée, quelles sont les alternatives pour décrocher un vrai diplôme et comment s’assurer qu’un diplôme est authentique. Suivez le guide !
Vous êtes peut-être tenté d’acheter un faux diplôme pour des raisons pratiques (remplacement d’un document perdu) ou malhonnêtes (faire croire à des compétences que vous n’avez pas pour décrocher un job). Dans tous les cas, mieux vaut y réfléchir à deux fois car les risques sont nombreux :
En bref, jouer avec de faux diplômes vous expose à de lourdes conséquences, qui peuvent ruiner votre vie personnelle et professionnelle. Le jeu n’en vaut clairement pas la chandelle !
Sur Internet, vous trouverez de nombreux sites peu scrupuleux proposant de vous vendre de faux diplômes à des prix défiant toute concurrence. Par exemple, comptez entre 150 et 300€ pour un faux bac ou BTS, et jusqu’à 1000€ pour un faux diplôme d’ingénieur ou de médecin.
Certains vous promettent même des diplômes « officiels » provenant soi-disant de vraies universités, avec tous les cachets et signatures, pour quelques milliers d’euros. D’autres vous enverront un simple document imprimé de piètre qualité.
Quoi qu’il en soit, sachez que payer pour un faux diplôme est illégal et que le document n’aura aucune valeur. Même avec un faux « parfait », le moindre contrôle auprès de l’organisme émetteur (école, université) révèlera la supercherie et vous serez sanctionné.
Si vous pensez pouvoir berner un recruteur avec un faux diplôme, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Les entreprises disposent aujourd’hui de multiples moyens pour vérifier l’authenticité des diplômes des candidats :
Contacte direct avec l’école : il suffit souvent d’un simple appel téléphonique ou d’un email à l’établissement figurant sur le diplôme pour vérifier si le candidat y a bien étudié et obtenu le titre revendiqué.
Bases de données officielles : en France, des organismes publics comme l’ENIC-NARIC tiennent des registres des diplômes délivrés. Les employeurs peuvent les consulter pour tracer un diplôme.
Services spécialisés : de plus en plus d’entreprises font appel à des sociétés spécialisées dans la vérification des titres et diplômes, capables de mener des investigations poussées en France comme à l’étranger.
Période d’essai : même si vous arrivez à tromper votre monde lors du recrutement, le pot-au-rose finira par être découvert lors de votre période d’essai, quand vous serez incapable de mettre en pratique les compétences censées être attestées par votre « diplôme ».
Aujourd’hui, la vérification des diplômes est devenue un réflexe pour la plupart des entreprises. Avec la multiplication des CV mensongers, aucun recruteur ne prend plus le risque d’embaucher un candidat sans contrôler ses références.
Plutôt que de céder à la facilité en achetant un faux diplôme, pourquoi ne pas mettre toutes les chances de votre côté pour décrocher un vrai diplôme reconnu ? Plusieurs options s’offrent à vous selon votre situation et vos aspirations :
Reprendre vos études : il n’est jamais trop tard pour retourner sur les bancs de l’école ou de la fac. Même si vous avez arrêté vos études il y a longtemps, vous pouvez reprendre une formation diplômante à tout âge, en cours du soir, à distance ou en alternance.
Valider vos acquis : grâce à la VAE (validation des acquis de l’expérience), vous pouvez obtenir tout ou partie d’un diplôme sans repasser par la case études. Il faut justifier d’au moins 1 an d’expérience professionnelle en rapport avec le diplôme visé.
Formations certifiantes : si vous ne visez pas un diplôme d’État, vous pouvez suivre une formation certifiante délivrée par des organismes reconnus (CCI, écoles privées, fédérations professionnelles…). Bien que non-diplômantes, ces formations attestent de vos compétences.
Équivalences à l’étranger : vous pouvez faire reconnaître en France un diplôme obtenu dans un autre pays grâce à la procédure d’équivalence gérée par l’ENIC-NARIC. Un certificat de comparabilité attestera de la valeur de votre titre étranger.
Décrocher un diplôme demande certes des efforts, de la motivation et souvent un investissement financier. Mais cela reste le meilleur moyen de faire reconnaître vos compétences et votre valeur, sans risquer gros comme avec un faux diplôme.
Si vous êtes recruteur ou si l’on vous présente un diplôme, vous pouvez vérifier son authenticité de plusieurs façons :
Contactez l’organisme : un simple coup de fil à l’école ou l’université mentionnée sur le diplôme vous permettra de savoir si le document est valide. Attention aux faux diplômes utilisant le nom d’établissements réputés !
Vérifiez les bases officielles : en France, vous pouvez interroger gratuitement la base Diplôme.gouv pour vérifier les diplômes du bac au BTS depuis 2019 (pas encore exhaustif). Pour les diplômes plus anciens, contactez les rectorats.
Examinez la facture : un vrai diplôme comporte des éléments difficiles à reproduire (relief, hologramme, encres spéciales…). La moindre faute d’orthographe ou incohérence (logo, date, signature…) doit éveiller vos soupçons.
Faites appel à des pros : en cas de doute, vous pouvez toujours solliciter une société spécialisée dans la traque aux faux diplômes. Elles s’appuient sur des bases de données mondiales et peuvent mener des enquêtes de terrain.
Si vous constatez qu’un diplôme est un faux, n’hésitez pas à le signaler afin que le fraudeur soit sanctionné et qu’il ne puisse plus nuire ! Participer à endiguer ce fléau est l’affaire de tous.
Qui sont ces gens prêts à dépenser des centaines ou des milliers d’euros pour s’offrir un faux diplôme ? Quelles sont leurs motivations ? On peut distinguer 3 grandes catégories d’acheteurs :
Il s’agit souvent de personnes complexées par leur faible niveau d’études, qui souhaitent « frimer » auprès de leur entourage en s’inventant de faux diplômes.
Leur motivation est purement narcissique : il s’agit de gonfler leur ego et d’impressionner la galerie en se faisant passer pour ce qu’ils ne sont pas (médecin, avocat, ingénieur…)
Ces mythomanes sont prêts à tout pour préserver leur image, quitte à payer le prix fort pour un faux diplôme. Mais leur imposture finit souvent par être démasquée…
Plus grave, certains achètent de faux diplômes dans le but de tromper des employeurs ou des clients afin d’obtenir un poste ou des missions auxquelles ils n’auraient pas accès normalement.
C’est le cas de faux médecins exerçant sans diplôme, de faux avocats plaidant sans être inscrits au barreau ou de faux ingénieurs dirigeant des projets au mépris des règles de sécurité.
Ces fraudeurs ne reculent devant rien et sont prêts à mettre en danger la vie d’autrui pour servir leurs intérêts. Heureusement, ils finissent tôt au tard par se faire prendre.
On trouve enfin une catégorie de personnes acculées par le chômage et l’absence de qualification, qui pensent à tort que payer pour un faux diplôme les aidera à trouver un travail.
Il peut s’agir de seniors discriminés pour leur âge, de jeunes sans expérience, de chômeurs de longue durée ou de personnes sans qualification cherchant à changer de métier.
Bien que l’on puisse comprendre leur détresse, payer pour un faux diplôme n’est pas la solution et risque même d’aggraver leur situation (poursuites judiciaires, interdiction d’exercer…)
En résumé, les acheteurs de faux diplômes sont souvent des personnes fragiles psychologiquement, prêtes à tout pour réussir socialement ou échapper à la précarité. Mais ils sont aussi les premières victimes de leur imposture.
On l’a vu, acheter ou utiliser un faux diplôme est illégal et expose à de lourdes sanctions, qui peuvent aller jusqu’à la prison ferme dans les cas les plus graves. Mais que dit exactement la loi ?
En France, le faux et l’usage de faux sont réprimés par les articles 441-1 et suivants du Code pénal. Est considéré comme un faux « toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques ».
Autrement dit, fabriquer ou utiliser un faux diplôme est un délit car cela consiste à mentir sur ses qualifications dans le but d’obtenir un emploi, un contrat ou un avantage quelconque.
Les peines prévues sont les suivantes :
Jusqu’à 3 ans de prison et 45 000€ d’amende pour la falsification d’un diplôme ou l’usage d’un faux diplôme (y compris si c’est pour remplacer un diplôme perdu)
Jusqu’à 5 ans de prison et 75 000€ d’amende si le faux diplôme est utilisé pour exercer une profession réglementée (santé, droit, enseignement, transports, fonction publique…)
Jusqu’à 7 ans de prison et 100 000€ d’amende si le faux diplôme porte préjudice à autrui (mise en danger de patients, de clients…) ou procure des avantages substantiels
Dans tous les cas, le faux diplômé risque en outre d’être inscrit au casier judiciaire, interdit d’exercer, condamné à rembourser les sommes indûment perçues, poursuivi par les victimes. Bref, acheter un faux diplôme peut vous coûter bien plus cher que le prix du faux diplôme !