Avec l’avancée en âge, il devient parfois difficile de réaliser seul les tâches du quotidien comme l’entretien du logement, la préparation des repas ou même sa propre toilette. Dans ces situations, faire appel à une aide à domicile permet de continuer à vivre chez soi dans de bonnes conditions. Mais comment obtenir ce soutien ? Quelles démarches entreprendre et à qui s’adresser ? Découvrez dans cet article tous les conseils et informations essentiels pour mettre en place une aide à domicile adaptée aux besoins des personnes âgées.
Pourquoi recourir à une aide à domicile ?
Avec le temps, certains gestes de la vie quotidienne deviennent plus compliqués à réaliser. Entretenir son logement, préparer ses repas, faire les courses, s’habiller… autant de tâches qui peuvent s’avérer difficiles quand on prend de l’âge, surtout si l’on vit seul. Les problèmes de santé, la perte d’autonomie, l’isolement sont des facteurs qui rendent le maintien à domicile des personnes âgées plus complexe.
Pour autant, la majorité des seniors souhaitent continuer à vivre chez eux le plus longtemps possible. Un souhait légitime mais qui nécessite souvent de se faire aider au quotidien par des professionnels. C’est là qu’interviennent les services d’aide à domicile.
Faire appel à une aide à domicile permet aux personnes âgées de :
- Bénéficier d’un soutien pour les tâches ménagères et la vie quotidienne
- Être stimulées et accompagnées dans leurs activités
- Rompre l’isolement et maintenir un lien social
- Être aidées en cas de perte d’autonomie (toilette, habillage…)
- Soulager les proches aidants
- Sécuriser le maintien à domicile
- Retarder ou éviter l’entrée en maison de retraite
L’intervention d’un professionnel facilite grandement le quotidien et contribue au bien-être des personnes âgées à domicile. Encore faut-il trouver le bon intervenant et mettre en place les aides adéquates. Voici quelques pistes.
Évaluer les besoins d’aide à domicile
La première étape consiste à bien définir les besoins afin de déterminer le type d’aide à mettre en place. En fonction de la situation, différentes prestations peuvent être proposées :
L’entretien du logement et les tâches ménagères
Nettoyer, faire les vitres, repasser, entretenir le linge… Une aide ménagère peut intervenir régulièrement pour assurer la propreté et l’hygiène du domicile de la personne âgée.
L’aide aux repas
Faire les courses, préparer des repas équilibrés, aider la personne à s’alimenter si besoin… Autant de tâches que peut réaliser une aide à domicile pour veiller au bon équilibre alimentaire du senior.
L’accompagnement aux déplacements
Aller chez le médecin, faire des promenades, maintenir des activités à l’extérieur… Un accompagnement aux déplacements est parfois nécessaire pour que la personne âgée ne reste pas confinée chez elle.
L’aide à la toilette et à l’habillage
En cas de perte d’autonomie plus importante, la toilette et l’habillage peuvent nécessiter l’aide d’un professionnel formé comme un(e) auxiliaire de vie. Un soutien précieux pour que la personne puisse rester propre et présentable malgré ses difficultés.
Les soins d’hygiène et de confort
Pour les personnes âgées très dépendantes, des soins d’hygiène réalisés par un personnel médical (comme un infirmier) sont parfois indispensables pour préserver leur santé et leur bien-être.
Selon les besoins identifiés, vous pourrez ainsi solliciter différents types d’aides à domicile :
- Un service prestataire d’aide à la personne
- Directement un salarié en emploi direct (comme une femme de ménage)
- Un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD)
- Un service polyvalent d’aide et de soins à domicile (SPASAD)
L’idéal est d’en discuter avec son médecin traitant ou un travailleur social pour évaluer précisément la situation et trouver les solutions les plus adaptées. Certaines caisses de retraite et mutuelles proposent aussi des services de conseil et d’orientation.
Choisir un service prestataire d’aide à domicile
Faire appel à un service prestataire d’aide à domicile est souvent le plus simple. Il s’agit d’entreprises ou d’associations qui emploient directement des aides à domicile qualifiées et qui s’occupent de toute la partie administrative (contrat, fiches de paie, remplacement des salariés absents…).
Deux statuts existent :
- Les services agréés par l’État
- Les services autorisés par le Conseil départemental
Les structures autorisées sont soumises à une réglementation plus stricte et font l’objet d’une tarification encadrée par le Département. Elles peuvent intervenir auprès de bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou de l’aide sociale.
Pour trouver un prestataire près de chez soi, plusieurs options :
- Consulter l’annuaire de la CNAV « Les solutions pour bien vieillir »
- Se renseigner auprès de sa mairie, de son CCAS ou du CLIC le plus proche
- Contacter des associations comme l’ADMR, l’UNA ou la FNAAFP/CSF
- Se référer aux listes d’organismes agréés ou autorisés fournies par les Conseils départementaux
Avant de choisir un prestataire, n’hésitez pas à rencontrer plusieurs structures et à poser toutes vos questions sur leurs prestations, tarifs, modalités d’intervention. Il est important que vous soyez en confiance et que le professionnel retenu soit en adéquation avec les besoins et le profil de la personne âgée.
Recruter directement un intervenant à domicile
Vous pouvez aussi choisir d’employer directement une aide à domicile, sans passer par un organisme. Cette solution, souvent moins onéreuse, vous demande d’endosser le rôle d’employeur et de vous occuper de toutes les formalités (recrutement, contrat de travail, déclarations sociales…).
Pour trouver le bon profil, vous pouvez passer une annonce ou consulter des sites spécialisés comme :
- Yoopala, pour les jobs de services à domicile
- OuiHelp, plateforme d’aide à domicile entre particuliers
- Helping, pour le recrutement d’auxiliaire de vie diplômée
Vous pouvez également vous rapprocher d’un Relais Particulier Emploi ou d’un Relais Assistant(e)s Maternel(le)s pour trouver plus facilement des candidats qualifiés.
Pensez ensuite à rédiger un contrat de travail clair et complet en vous référant à la convention collective des salariés du particulier employeur. Déclarez votre employé auprès de l’URSSAF ou du CESU et n’oubliez pas de souscrire une assurance responsabilité civile.
Certains organismes comme la FEPEM proposent aussi des services mandataires qui peuvent vous aider dans ces démarches administratives, tout en vous laissant le choix de votre salarié.
Solliciter l’APA pour financer l’aide à domicile
Pour les personnes âgées en perte d’autonomie (classées en GIR 1 à 4), il est possible d’obtenir l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile. Cette aide financière du Département permet de couvrir tout ou partie des dépenses liées à un maintien à domicile (aide humaine, frais de transport, aménagement du logement, accueil de jour…).
Pour bénéficier de l’APA, il faut en faire la demande auprès du Conseil départemental ou du CCAS de son lieu de résidence. Une visite d’évaluation des besoins sera alors effectuée au domicile de la personne âgée par une équipe médico-sociale. Elle déterminera le niveau de dépendance (GIR) et proposera un plan d’aide personnalisé.
Le montant de l’APA dépend du niveau de perte d’autonomie et des ressources du bénéficiaire. Une participation financière peut rester à charge. Cette allocation n’est pas récupérable sur la succession, mais attention : une partie des sommes versées pour l’aide à domicile peut être récupérée si les ressources de la personne âgée sont suffisantes.
Les bénéficiaires de l’APA ont l’obligation de déclarer au Département le salarié ou l’organisme d’aide à domicile qu’ils ont choisi. Les intervenants doivent être qualifiés ou avoir reçu une formation adaptée. Le Département vérifie aussi que le plan d’aide est bien respecté.
Demander l’aide sociale pour financer l’aide à domicile
Les personnes âgées aux faibles ressources qui ne relèvent pas de l’APA peuvent se tourner vers l’aide sociale du Département pour obtenir une participation au financement de leur aide à domicile. On parle parfois « d’aide ménagère ».
Pour y prétendre, il faut :
- Avoir plus de 65 ans (ou 60 ans en cas d’inaptitude au travail)
- Ne pas dépasser un certain plafond de ressources
- Avoir besoin d’une aide matérielle pour son maintien à domicile
- Ne pas déjà bénéficier de l’APA
L’aide est attribuée par les services du Département après constitution d’un dossier auprès de la mairie ou du CCAS. Elle permet de financer quelques heures d’intervention par mois pour l’entretien du logement, les courses, l’aide aux repas…
Cette prestation d’aide sociale est récupérable sur la succession de la personne âgée. Le Département peut demander à être remboursé sur son patrimoine après son décès. Une participation financière peut également être demandée au bénéficiaire, en fonction de ses ressources.
Les aides des caisses de retraite pour le maintien à domicile
Les caisses de retraite proposent également divers services et aides financières pour favoriser le maintien à domicile de leurs assurés âgés. Une évaluation globale des besoins est souvent réalisée par un travailleur social au domicile de la personne pour déterminer le plan d’action personnalisé.
Selon les situations et les caisses, ces aides peuvent prendre différentes formes :
- Des conseils et un accompagnement pour organiser son maintien à domicile
- La prise en charge de tout ou partie des frais d’aide à domicile (ménage, courses, préparation des repas…)
- Une participation financière pour certains équipements et aménagements du logement (barres d’appui, remplacement d’une baignoire par une douche…)
- Des aides pour des moments de répit (hébergement temporaire, accueil de jour…)
- La mise en relation avec des professionnels agréés (aide à domicile, artisans…)
Pour en savoir plus, contactez votre caisse de retraite principale, celle-ci centralisera votre demande :
- CNAV pour la retraite de base des salariés du régime général
- MSA pour les agriculteurs
- RSI pour les artisans et commerçants
La plupart des caisses complémentaires proposent aussi des prestations pour le soutien à domicile des retraités :
- AGIRC-ARRCO pour les ex-salariés du privé
- IRCANTEC pour les agents non titulaires de l’État
- Caisses de retraite complémentaire des professions libérales
N’hésitez pas à vous renseigner auprès de chaque organisme dont vous relevez pour connaître les aides auxquelles vous pouvez prétendre. Leurs critères d’attribution varient en fonction de l’âge, du niveau de dépendance et des ressources