Les vagues de chaleur estivales ne sont plus des phénomènes isolés. Avec le réchauffement climatique, les canicules deviennent une menace récurrente pour la santé et la sécurité au travail. Dans ces conditions, le Comité Social et Économique (CSE) est un acteur essentiel qui contribue à cette sécurité. Il participe activement à la protection des travailleurs. Mais comment agit-il concrètement ? Découvrez ici !
Garantir le respect des obligations de l’employeur
La première mission du CSE est de garantir le respect des obligations de l’employeur en matière de santé et de sécurité. En effet, en cas de Canicule : les élus du cse ont un rôle à jouer en rappelant à l’employeur son devoir d’évaluation des risques professionnels, y compris ceux liés à la chaleur et la mise en place des mesures préventives nécessaires.
Par l’intermédiaire de ses élus, le CSE est en droit d’exiger ces mesures. Il peut s’agir par exemple d’un audit et d’une évaluation des risques liés à la canicule et leur intégration dans le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). Cette étape est cruciale pour identifier les postes les plus exposés (travaux extérieurs, ateliers non climatisés, etc.) et définir un plan d’action pertinent.
De même, le CSE s’assure que les mesures annoncées par l’employeur sont bien effectives sur le terrain. Cela peut inclure l’installation de systèmes de ventilation ou la distribution de fontaine d’eau.
Alerter en cas de danger grave et imminent
Le droit d’alerte est un puissant outil dans la main du CSE. Il peut s’en servir en cas de danger menaçant la santé des salariés. Si un élu constate que les conditions de travail représentent un danger grave et imminent lié à la chaleur, il peut déclencher cette procédure.
L’employeur est alors dans l’obligation de mener une enquête immédiate et de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser le danger. Ce droit est une pression significative qui contraint la direction à agir rapidement.
Négocier pour améliorer les conditions de travail
Au-delà des obligations légales, le CSE peut aller plus loin et entamer des négociations avec l’employeur. Elles peuvent aboutir à des accords d’entreprises qui vont au-delà des exigences minimales du Code du travail. Il s’agit par exemple de réaménagement des horaires de travail.
C’est l’une des mesures les plus efficaces qui pourraient découler des négociations du CSE. Elle permet d’avoir le décalage des journées de travail pour les salariés afin d’éviter les heures chaudes ou encore la mise en place de journées continues pour permettre d’arrêter plus tôt.
De même, pour les postes qui le permettent, le CSE peut négocier une clause de télétravail en cas de canicule. Cette solution permet de réduire l’exposition à la chaleur pour les salariés dont les bureaux ne sont pas climatisés.
Sensibiliser et communiquer
Les élus du CSE ne se contentent pas d’agir ou de négocier. Ils jouent aussi un rôle de premier plan dans la sensibilisation des salariés. Avec des affiches, des e-mails ou des réunions d’information, le comité peut :
- Rappeler les gestes de prévention (boire régulièrement, éviter les efforts intenses) ;
- Informer sur les symptômes de l’insolation, des coups de chaleur et les premiers secours ;
- Diffuser le plan d’action de l’entreprise en cas de canicule, etc.
Pour finir, retenons que le Comité Social et Économique n’est pas qu’un simple organe consultatif. Il est, avec ses différentes prérogatives, un véritable partenaire de la santé et de la sécurité des travailleurs face aux enjeux des canicules.