Le compteur électrique est un équipement indispensable dans toute installation domestique ou industrielle. Il permet de mesurer la consommation d’électricité, de surveiller les flux d’énergie, et d’assurer la sécurité du réseau. Bien que la plupart des habitations soient déjà équipées d’un compteur fourni par le gestionnaire de réseau, certains contextes exigent l’installation ou la création d’un compteur individuel, notamment dans les projets d’autoconstruction, de rénovation complète ou pour les installations hors réseau. Mais comment s’y prendre concrètement pour créer un compteur électrique ?
Rappel sur le rôle du compteur
Un compteur électrique est un dispositif de mesure placé entre le réseau de distribution et l’installation intérieure. Il enregistre l’énergie active consommée, en kilowattheures (kWh), et permet :
- Le suivi de la consommation électrique par le fournisseur ou l’utilisateur ;
- L’activation ou la coupure de l’alimentation, en fonction de la puissance souscrite.
Dans le cadre d’une installation officielle, ce compteur est généralement fourni et scellé par l’opérateur public (ex. Enedis en France). Toutefois, il existe des cas où un compteur secondaire ou autonome doit être mis en place, pour des besoins spécifiques.
Quand créer un compteur soi-même ?
La création d’un compteur électrique hors du cadre standard peut se justifier dans les situations suivantes :
- Une division de logement ou de bâtiment nécessitant des compteurs individuels pour chaque unité ;
- Une installation isolée du réseau (maison autonome, site agricole, chantier temporaire) ;
- Un besoin de sous-comptage dans une installation existante (atelier, location, tiers-lieu).
Dans ces cas, le compteur est utilisé à titre privé, pour la mesure ou la répartition de la consommation. Il ne remplace pas le compteur principal du fournisseur, mais complète l’installation intérieure.
Les étapes pour créer un compteur
Créer un compteur électrique nécessite de respecter les normes électriques en vigueur (NF C 15‑100). Voici les grandes étapes du processus :
- Choisir le bon modèle
Il existe plusieurs types de compteurs : monophasés ou triphasés, électroniques ou mécaniques, avec ou sans téléinformation. Le choix dépend de la puissance de l’installation et de l’usage envisagé. - Préparer l’emplacement
Le compteur doit être installé dans un coffret adapté, facilement accessible, à proximité du tableau électrique. Il doit être protégé par un disjoncteur de branchement ou un disjoncteur différentiel. - Effectuer le câblage
Le câblage doit être réalisé avec soin, selon les schémas fournis par le fabricant. L’entrée se connecte à la source (réseau ou groupe), la sortie vers l’installation à mesurer. - Contrôler et sécuriser
Une fois raccordé, le compteur doit être testé pour vérifier sa précision et son bon fonctionnement. Il est recommandé de faire valider l’installation par un électricien qualifié.
Utiliser un compteur pour le sous-comptage
Le compteur électrique est aussi très utile en sous-comptage, c’est-à-dire lorsqu’on souhaite mesurer la consommation d’une partie seulement de l’installation. Cela peut être le cas pour :
- Facturer un locataire ou un poste de travail ;
- Surveiller la consommation d’un atelier ou d’un équipement particulier ;
- Optimiser la gestion énergétique en entreprise.
Dans ce cas, le compteur est ajouté à l’intérieur de l’installation, en aval du tableau général.
Le bon réflexe : faire appel à un professionnel
Même si certains compteurs peuvent être posés sans habilitation particulière, il est toujours préférable de consulter un professionnel de l’électricité. Cela garantit une installation conforme aux normes et sécurisée. Le site Balland-Jacquet propose un accompagnement sur les projets d’installation électrique, du diagnostic initial à la mise en œuvre technique.
Quelques liens et sources utiles
- Guide de l’installation électrique – Promotelec
- Norme NF C 15-100 – AFNOR
- Règles d’usage pour les compteurs privatifs – Service-public.fr
