Depuis plusieurs mois, le marché du chocolat est secoué par deux phénomènes qui déchaînent les passions et suscitent autant d’engouement que de controverses. D’un côté, le chocolat « Dubaï style », avec ses compositions luxueuses et ses goûts enveloppants, et de l’autre, Feastables, la marque lancée par le youtubeur milliardaire MrBeast, qui capitalise sur sa popularité impressionnante pour vendre ses barres chocolatées. Pourtant, derrière cette réussite commerciale se cache une réalité plus nuancée, où le marketing digital, la présence des influenceurs et les dessous de la composition des produits jouent un rôle crucial, parfois au détriment du goût et de la santé des consommateurs. Cet article plonge dans cet univers sucré, en analysant ces deux tendances à travers le prisme des voix influentes sur les réseaux sociaux et des enquêtes approfondies sur la qualité des produits.
Le phénomène du chocolat « Dubaï style » : un engouement mondial amplifié par les réseaux sociaux
Depuis l’apparition des premières vidéos Instagram et TikTok mettant en scène le chocolat Dubaï style, caractérisé par une tablette fourrée de pâte de pistache associée au kadaïf, les consommateurs du monde entier ont été conquis par ce visuel unique et cette texture onctueuse. Le succès du produit ne réside pas uniquement dans sa saveur, mais dans son apparence spectaculaire qui génère un effet « wahou » quasi instantané sur les plateformes digitales.
Cette tendance, qui a pris racine à Dubaï, ne cesse de croître, et divers acteurs du commerce alimentaire, notamment des enseignes telles que Franprix et Lidl, ont surfé sur cette vague en proposant leur propre version. Mais le prix de ces tablettes dépasse largement celui du chocolat traditionnel, allant jusqu’à 250 €/kg dans certains cas, suscitant l’interrogation sur le rapport qualité-prix.
Par ailleurs, plusieurs tests menés par Stiftung Warentest ont révélé la présence inquiétante de contaminants, notamment des mycotoxines et d’huiles végétales potentiellement cancérogènes comme l’huile de palme raffinée. En dépit de leur popularité, ces analyses déconstruisent l’image d’un produit artisanal et d’exception, en mettant en lumière une composition majoritairement issue de produits ultratransformés.
- L’aspect le plus apprécié : la texture douce et fondante enrichie d’un croquant grâce au kadaïf
- Le revers de la médaille : un taux de sucre parfois supérieur à 45% dans certains produits
- Un prix élevé sans qualité gustative exceptionnelle attestée
- Une pistache présente à faible dose, souvent inférieure à 20%
- Des additifs et colorants qui questionnent le naturel du produit
Marque | Prix (€ / kg) | Taux sucre (%) | Taux pistache (%) | Présence d’additifs | Contaminants détectés |
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Damas (Dubaï) | 250 | non précisé | 10-15 | Oui | Aflatoxines, huiles palmées cancérogènes |
Lindt Dubaï style | 69 | 46 | 11 | Oui | Huiles raffinées, arômes artificiels |
Mardinni (Turquie) | 59 | 40 | 17 | Oui | Huiles raffinées |
Au cœur de cet engouement se trouve aussi une stratégie de vente liée à l’influenceur et à la viralité du phénomène, avec des vidéos où l’on voit des consommateurs enthousiastes goûter le chocolat, bien souvent sans une critique gustative approfondie, ce qui contribue à entretenir un bouche-à-oreille relayé par les plateformes.

Feastables de MrBeast : une marque construite sur la viralité et la notoriété numérique
Le cas de Feastables est typique de la stratégie marketing des influenceurs. James Stephen Donaldson, alias MrBeast, a su capitaliser sur sa popularité colossale – plus de 300 millions d’abonnés – pour transformer une simple gamme de barres chocolatées en incontournable des rayons. Lancée en 2022, la marque prétend offrir « le meilleur chocolat du monde », revendiquant la collaboration avec des experts de l’alimentation pour justifier des compositions supérieures.
En pratique, cependant, la marque propose des produits sucrés ultratransformés, au prix élevé d’environ 50 €/kg. Ces barres contiennent du sucre en grande quantité, de la lécithine de soja, des arômes artificiels et parfois de l’huile de palme, un ingrédient déjà controversé dans le monde agroalimentaire. De même, seul un nombre limité de références affiche un label de commerce équitable, portant uniquement sur la provenance du cacao.
- Un marketing piloté par la popularité et le charisme de MrBeast
- Des produits à haute teneur en sucre, proches des chocolats industriels bas de gamme
- Usage d’ingrédients contestés comme l’huile de palme non certifiée
- Signature limitée de commerce équitable, souvent centrée uniquement sur le cacao
- Un goût parfois décevant pour les consommateurs avertis
Lors d’une dégustation organisée par Que Choisir, la majorité des participants ont comparé la saveur à celle d’un « chocolat de calendrier de l’Avent bas de gamme » ou d’un produit « oublié dans un placard », ce qui interroge sur la cohérence entre le discours marketing et l’expérience client réelle. La stratégie autour de Feastables s’appuie donc sur une mécanique de viralité et d’engagement communautaire plus que sur une qualité intrinsèque.
Produit Feastables | Prix (€ / kg) | Teneur en sucre (%) | Principaux ingrédients | Label commerce équitable | Qualité perçue |
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Barre Peanut Butter | 50 | Non précisé | Sucre, beurre de cacahuète, huile de palme, arômes vanille | Oui (cacao uniquement) | Qualité moyenne, goût industriel |
Barre Chocolat Noir | 49 | Non précisé | Sucre, pâte de cacao, lécithine de soja, arômes | Non | Goût décevant pour certains |
Comment le marketing et les influenceurs façonnent la perception du chocolat en 2025
Dans un marché saturé, l’impact des influenceurs et des campagnes sur les réseaux sociaux devient un levier majeur. Le succès du chocolat Dubaï style ou des Feastables repose largement sur la capacité de ces produits à générer un engouement viral, grâce à des formats courts, des mises en scène spectaculaires et un accès facilité à une audience jeune et connectée.
Les marques comme Lindt, Franprix, ou Lidl ont bien intégré cette dynamique, négociant des exclusivités sur certains marchés et multipliant les références pour capitaliser sur la hype. Cette course à la tendance ne garantit cependant pas la qualité absolue des créations, ce qui soulève une réflexion sur la responsabilité des acteurs dans la promotion des produits, surtout lorsqu’ils sont ultratransformés.
- Les campagnes sociales qui privilégient l’esthétique visuelle au détriment du goût
- Le rôle clé des influenceurs dans l’adoption rapide des produits
- La présence d’enseignes traditionnelles qui adaptent leurs offres à la mode numérique
- La problématique des produits ultratransformés encensés sans réel contrôle qualité robuste
- L’attention croissante des consommateurs sur la composition grâce à des plateformes indépendantes
L’influence des voix critiques se développe également, comme certains journalistes ou consommateurs éclairés qui remettent en perspective les bienfaits réels, à l’image de certains points abordés sur ce site spécialisé, qui conseille à ses lecteurs d’être vigilants quant à la composition excessive de sucre et d’additifs. Ce contrepoids devient essentiel à mesure que la viralité des produits ne cesse d’augmenter.

Composition réelle versus image véhiculée par les marques : décryptage et enquêtes consommateurs
Derrière la façade glamour des chocolats Dubaï style et des Feastables, se cachent des formulations complexes souvent dominées par des ingrédients ultratransformés. Bien loin des nobles chocolats comme ceux de Patchi, Bateel ou encore Forrey & Galland, ces produits révèlent une composition où sucre, huiles raffinées et additifs occupent une place majeure.
Par exemple, l’usage d’additifs tels que la lécithine de soja ou de tournesol facilite le traitement industriel mais se trouve à l’opposé des valeurs que défendent les chocolatiers artisanaux qui misent sur des ingrédients naturels. La controverse autour de l’huile de palme raffinée, souvent présente, souligne aussi la tension entre coût de production et respect des normes sanitaires.
Certaines marques premium comme Mirzam Chocolate, Al Nassma ou Neuhaus prônent l’excellence et le respect des traditions, offrant une alternative qualitative remarquable sur le marché mondial, encouragée par une prise de conscience accrue des consommateurs sur la qualité nutritionnelle et éthique.
- Sucre et sirops variés majoritairement présents
- Huiles végétales raffinées, dont huile de palme controversée
- Additifs, arômes et colorants pour renforcer l’attrait visuel et gustatif
- Des certifications de qualité et d’éthique rares chez les marques influencées par le marketing viral
- Distinction forte avec des maisons renommées telles que Le Chocolat Alain Ducasse
Marque | Type de chocolat | Ingrédients principaux | Engagements qualité | Positionnement sur le marché |
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Patchi | Chocolat de luxe | Pistaches, noix, chocolat noir pur | Certification bio, commerce équitable | Haute gamme Moyen-Orient |
Bateel | Chocolat premium | Dattes, chocolat artisanal | Produits naturels, commerce équitable | Marché arabe et international |
Forrey & Galland | Pralinés et ganaches | Ingrédients naturels, chocolat de qualité | Exclusivité artisanale | France et Europe |
Mirzam Chocolate | Chocolat bean-to-bar | Origine unique, cacao rare | Respect des cultures locales | Moyen-Orient et export |
Al Nassma | Chocolat dromadaire | Lait de chamelle, chocolat fin | Innovation et tradition | Moyen-Orient |
Neuhaus | Pralinés belges | Chocolat belge noble | Label qualité, traçabilité | Marché mondial |
Le Chocolat Alain Ducasse | Chocolat gastronomique | Chocolat pur, ingrédients naturels | Reconnu internationalement | Haut de gamme |
Cette disparité alimente un débat intense sur les valeurs du chocolat que les consommateurs souhaitent soutenir, entre plaisir, santé, et responsabilité environnementale ou sociale.
Le poids économique des chocolats tendances : prix, exclusivités et stratégies de distribution
Dans ce secteur où le luxe et la gourmandise se croisent, les stratégies commerciales jouent un rôle majeur. Les prix pratiqués par les chocolats Dubaï style, souvent supérieurs à 100 € le kilo, illustrent une volonté d’afficher une image haut de gamme, bien que la qualité ne soit pas toujours au rendez-vous.
Parallèlement, Feastables mise sur des prix autour de 50 €/kg, soit un segment intermédiaire entre les produits industriels classiques et le haut de gamme. Des enseignes comme Carrefour détiennent des exclusivités temporaires sur ces produits, renforçant l’aura et la rareté perçue lors de leur lancement.
- Prix élevés malgré formulation ultratransformée
- Exclusivités pour enseignes phares comme Carrefour et Franprix
- Stratégies de lancement en édition limitée pour booster les ventes
- Importance du packaging et des supports digitaux pour valoriser la marque
- Effet de rareté volontaire pour susciter l’envie et l’urgence d’achat
Produit | Prix (€ / kg) | Exclusivité | Principaux points marketing | Distribution |
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Chocolat Dubaï style Lindt | 69 | Carrefour (exclusif) | Packaging premium, effets visuels, viralité réseaux | France |
Chocolat Dubaï style Franprix | 119 | Non | Positionnement luxe, rareté | France |
Feastables MrBeast | 50 | Carrefour (exclusif) | Popularité influencer, viralité | France et USA |
Chocolat Dubaï style Lidl (édition limitée) | 40,90 | Non | Edition limitée, prix attractif | France |
Les critiques gastronomiques et les influenceurs face à la réalité gustative
Les influenceurs jouent un rôle déterminant dans la propagation de ces chocolats, mais leurs avis sont souvent teintés d’un enthousiasme contagieux parfois discordant avec les attentes des palais avertis. Quelques dégustations indépendantes ont livré un verdict mitigé, révélant que l’effet visuel et textural n’est pas toujours accompagné d’une saveur équilibrée et subtile.
Certaines critiques pointent un goût trop sucré, un excès d’additifs, et une texture parfois lourde, alors que d’autres s’enthousiasment pour le côté gourmand et innovant. La disparité d’opinions illustre bien les enjeux auxquels ces produits font face sur un marché où le storytelling peut surpasser la sensation gustative.
- Goût sucré dominant, parfois écœurant
- Texture parfois appréciée pour sa nouveauté, mais questionnée pour sa lourdeur
- Difficulté à positionner ces produits face aux chocolats artisanaux de luxe
- Influence du marketing souvent plus marquée que la qualité gustative
- Plusieurs influenceurs notent l’effet émotionnel liés à la découverte plutôt que le pur goût
Face à cette pluralité de retours, il est clair que la narration autour du produit et son packaging ont en 2025 davantage de poids que la dégustation elle-même pour beaucoup de consommateurs, impactant durablement la perception du chocolat dans la sphère numérique.
Les alternatives authentiques : maisons de chocolat renommées et artisans du goût
Dans ce contexte de micro-tendances commercialisées à outrance, d’autres acteurs misent fermement sur l’authenticité, la qualité des ingrédients et la maîtrise artisanale. Des maisons comme Patchi, Bateel ou Forrey & Galland continuent de défendre un savoir-faire ancestral transféré de génération en génération.
Plus innovantes, Mirzam Chocolate et Al Nassma présentent des chocolats aux compositions originales, notamment avec l’emploi de lait de chamelle ou de cacaos rares et issus du commerce équitable. Ces initiatives illustrent une volonté croissante des consommateurs avertis de dénicher des saveurs uniques, loin des produits ultratransformés proposés dans les grandes surfaces.
- Produits élaborés à partir d’ingrédients naturels et locaux
- Approche bean-to-bar pour un contrôle intégral de la qualité
- Certifications bio et commerce équitable affichées clairement
- Importance accrue du développement durable dans la production
- Réinvention de la tradition avec des combinaisons gustatives inédites
Les connaisseurs sont de plus en plus nombreux à choisir ce type de chocolat, défiant les modes éphémères pour privilégier un vrai plaisir gustatif et une consommation responsable, dans un cadre plus respectueux des enjeux environnementaux et sociaux.
Conséquences sanitaires des chocolats ultratransformés et recommandations nutritionnelles
La popularité des chocolats Dubaï style et Feastables soulève aussi de vives inquiétudes concernant leur impact sur la santé publique. Leur richesse en sucres simples et en additifs, combinée à la présence d’huiles transformées, expose les consommateurs à des risques augmentés de maladies métaboliques, de troubles cardiovasculaires et de déséquilibres nutritionnels.
Selon des recommandations émises récemment, à l’image de conseils santé relayés sur des plateformes spécialisées, limiter l’usage des produits ultratransformés, particulièrement ceux à forte teneur en sucres ajoutés, est essentiel pour préserver l’équilibre métabolique et éviter les effets délétères à long terme.
- Consommation élevée de sucre : facteur de risque important
- Présence de mycotoxines et huiles potentiellement cancérogènes
- Effets inflammatoires liés aux additifs et colorants
- L’importance d’une alimentation équilibrée et d’une vigilance accrue
- Encouragement à privilégier des chocolats artisanaux de qualité
Dans un contexte où la prévalence du diabète et de l’obésité augmente, les professionnels de la santé insistent sur la nécessité de développer une lecture critique des étiquettes, une attitude que tendent à promouvoir plusieurs influenceurs responsables et nutritionnistes sur les réseaux, soulignant l’importance d’une information fiable face au déferlement publicitaire ciblé.
Perspectives futures : évolution des attentes des consommateurs et innovations éthiques dans le secteur chocolatier
À l’aube de la seconde moitié de la décennie 2020, la dynamique de consommation de chocolat semble en pleine mutation. Alors que les tendances sont aujourd’hui largement animées par des facteurs sociaux et marketing, une mutation vers une demande d’authenticité, de traçabilité et de responsabilité s’annonce de plus en plus forte.
Les consommateurs aspirent à des chocolats qui allient plaisir, santé et respect de l’environnement. Ainsi, des maisons innovantes comme Cacao Sampaka développent des gammes biologiques, biodynamiques et écoresponsables. Les recherches sur la substitution d’ingrédients ultratransformés par des alternatives naturelles, ainsi que le recours à des emballages durables, participent à cette transition indispensable.
- Montée en puissance des labels bio et commerce équitable
- Recherche d’ingrédients locaux et responsables
- Innovation dans les procédés pour réduire l’empreinte écologique
- Attentes accrues en matière de transparence et traçabilité
- Rôle croissant des consommateurs dans l’orientation des pratiques industrielles
La quête du « meilleur chocolat » ne se limite plus à la simple dégustation, elle intègre désormais un ensemble de valeurs éthiques et nutritionnelles. Cette évolution éveille aussi un questionnement sur la place que les géants comme MrBeast et leurs concurrents auront dans ce paysage changeant, face à des marques portées par un héritage artisanal fort et un savoir-faire unique.

FAQ sur les chocolats Dubaï style et Feastables : questions fréquentes des consommateurs
- Le chocolat Dubaï style est-il sain pour la consommation régulière ?
Ce type de chocolat contient une forte quantité de sucre et d’additifs, ainsi que parfois des contaminants comme les mycotoxines; une consommation régulière n’est donc pas recommandée pour maintenir une alimentation équilibrée. - Feastables est-il réellement une alternative saine élaborée par des experts ?
Malgré son marketing ambitieux, Feastables reste un produit ultratransformé à forte teneur en sucre et contenant des huiles et arômes artificiels; il ne constitue pas une alternative saine incontestée. - Comment distinguer un chocolat artisanal de qualité d’un produit ultratransformé ?
Il faut observer la liste des ingrédients : un chocolat artisanal privilégiera cacao pur, matières premières naturelles, peu d’additifs et sans huiles hydrogénées ou raffinées. - Les prix élevés des chocolats Dubaï style et Feastables sont-ils justifiés ?
Ces prix s’appuient sur des stratégies marketing et l’exclusivité, plus que sur une qualité exceptionnelle des ingrédients ou du goût. - Quelles sont les alternatives recommandées pour un chocolat de qualité et responsable ?
Optez pour des marques comme Patchi, Bateel, Forrey & Galland, Mirzam Chocolate, Al Nassma, Neuhaus, Cacao Sampaka ou Le Chocolat Alain Ducasse, qui mettent en avant le savoir-faire artisanal et les valeurs éthiques.